Métropolis, de Fritz Lang (2016)
A l’issue d’une longue enquête d’une vingtaine d’années, le 3 juillet 2008, la fondation Murnau, propriétaire des droits du film, annonce que la quasi-totalité des scènes manquantes, soit environ 25 minutes, ont été retrouvées au Musée du cinéma de Buenos Aires. Après plus de 80 ans de recherches, versions tronquées et plusieurs restaurations, on peut enfin voir une version quasi intégrale, en tout cas proche de celle conçue par Fritz Lang en 1927. Le film reste un des chef d’œuvres de l’histoire du cinéma, et a marqué nombre de réalisateurs.
Jouer Métropolis, c’est partager un moment unique, c’est ouvrir les voies de la passion, de la folie, de l’amour, de la douceur, de la violence.
Le mariage du violoncelle et de l’électroacoustique est créateur ici d’une forme musicale étonnante forte et sensible.
Gaël Mevel violoncelle
Gwennaëlle Roulleau électroacoustique
Une page folle, de Teinosuke Kinugasa (2015)
Une page folle relève d’une expérience cinématographique puissante qui nous ferait dire aujourd’hui que nous n’avons rien inventé depuis. L’histoire est celle d’un vieux marin devenu employé d’un hôpital psychiatrique afin de favoriser l’évasion de sa femme internée après avoir noyé leur enfant. Il rêve des premiers jours de leur vie commune, se trouve pris dans une mutinerie et retourne au travail, résigné, après que sa femme ait refusé de le suivre. Les images de ses souvenirs, actions et espoirs se succèdent à l’écran sans réel lien narratif. Superbes, elles s’emballent et se bousculent aux gré des maux du marin et de ceux des aliénés. Leurs folies sont prétexte à des déformations et des trucages
expérimentaux qu’un montage lie magistralement entre eux. Le rythme y est vertigineux, le cadre, l’éclairage, les décors et le gestuels des comédiens font d’Une page folle un chef-d’œuvre mondial du cinéma muet.
Daniel Lifermann flûte shakuhachi
Gaël Mevel violoncelle
Gwennaëlle Roulleau électroacoustique